12 trucs qui prouvent que tu fais un concert dans un pays (très) étranger

« Est ce que vous êtes chauds Stepanakert ??? On vous entend paaaaas !!! »

La rentrée rime peut-être pour nombre d'entre vous avec retour de tournée. Et même pour certains avec un tour à l'etranger. Cool. Car s'il y en a qui pensent qu’il y a besoin d’un certain statut pour partir en « tournée à l’étranger », que cela mérite quelques années de pratique, de reconnaissance. Il n’en est rien. Cela mérite en fait une chose primordiale : se bouger le cul. Qu’il s’agisse de faire jouer les réseaux de potes ou d’aller toquer aux portes de structures à même de vous aider telles que le Bureau Export de la Musique Française ou les réseau des Alliances Françaises, tout groupe motivé peut prétendre aller jouer hors de l’hexagone, que ce soit tout près, ou beaucoup plus loin. Et parfois quand c’est loin, on n’est pas à l’abri de quelques surprises qui font qu'au delà de la carte postale, ces shows sont vraiment des moments uniques. Florilège d’exotisme. 

1- Le bruit du générateur qui couvre le son de façade

Forcément on ne vous avait pas prévenu mais à la réflexion vous aviez déjà entendu dire que dans ce pays il arrivait encore qu’il y ait des coupures d’électricité régulières. Des délestages même qu’ils appellent ça. Pas bêtes, les locaux ont une parade toute trouvée lorsqu’un événement nécessite de pallier tout danger de coupure. Démarrer l’antique générateur qui jouxte la salle. Problème : la salle a des murs en carton et le générateur fait la taille d’un semi-remorque. En plus de tout son bruit de vieux diesel suicidaire couvre en partie le son de la façade fatiguée.

La bonne réaction : pas grave, on jouera à burne et on donnera tout. Comme d’hab. 

2- Le matos pas du tout conforme au rider

Vous aviez demandé un Marshall 900 et vous voilà avec un Peavy Super Combo 20w, vous vouliez une fusion Pearl et vous vous retrouvez avec une jazette Sonos sans tom basse, vous jouez toujours sur un Nord Electro et vous trouvez sur scène un Kawex 61 touches et sa palette de sons fabuleux. C’est un fait, vous avez choisi de pousser le tour jusqu’au Boulkistan et ça vous les fout grave de jouer sur du matos de merde, mais c’est comme la gueule de bois que vous ressentez après avoir gouté leur alcool local : tu ne peux rien faire pour l’éviter donc t’essaies de gérer au mieux.

La bonne réaction : pas moyen que ça vous arrête, vous pourriez jouer sur une batterie en troncs d'arbres s’il le fallait, let’s go !

3- Le fait de jouer devant un public assis sur des chaises, qui n'applaudit pas.

On a tous déjà entendu des artistes se pâmer sur le fait que certains publics sont vraiment hyper chauds (quand ils ne le disent pas tous les soirs), plus rarement dire que les audiences dans tel ou tel pays sont particulièrement tendues des mains, pour ne pas dire d’autre chose. Nous ne citerons aucun coin en particulier car nous aimons tous les publics du monde, quels que soient leurs races, religions ou pouvoir calorifère dans l’applaudissement, mais il faut bien dire qu’on a vu public plus bouillant qu’en Chine ou à Dubaï.

La bonne réaction : demandez à votre ingé d’envoyer les applaudissements de Queen Live at Wembley 86 dans la facade entre les morceaux, c’est communicatif, ça va les décrisper un peu. Sinon tentez des blagues en VO que vous aurez pris soin de réviser avec un local, c’est assez imparable.

4- La police qui surveille le public

Ca fait tout bizarre la première fois, mais il est des pays dans ce vaste monde ou le moindre rassemblement de plusieurs centaines de personnes est forcément synonyme de surveillance policière, et ils ne sont pas là pour pogoter.

La bonne réaction : montrez direct que vos papiers sont en règle et soufflez dans le ballon (quand vous n’êtes pas positif si possible), ça facilitera les choses au cas où ça part en sucette. 

5- Les pontes locaux et l'ambassadeur à saluer avant de jouer

Dans pas mal de pays ou les tournées d’artistes hexagonaux ne sont pas légions, il n’est pas rare de voir débarquer du personnel officiel, histoire de montrer que quand la France joue, la France soutient, messieurs dames ! Vive la France. 

La bonne réaction : réservez a Son Excellence Monsieur l’Ambassadeur (oui, oui, c’est comme ça qu’on dit officiellement) votre plus beau stage dive. Tiens, prends ça les affaires étrangeres !

6- Vous jouez dans la salle de bal d’un hôtel de luxe parce qu’il n’y a pas de vraie salle de concerts dans toute la ville.

Oui, ça arrive. Mais parfois il n’y a pas vraiment d’hôtel luxueux, alors vous jouez dans un centre commercial. Mais parfois il n’y a pas de centre commercial et vous jouez dans un champ. Mais parfois il n’y a rien de tout ça et on vous annonce qu’en fait la salle dans laquelle vous deviez jouer a finalement été réquisitionnée par la femme du président et que le concert se fera le lendemain. Véridique. Cool.

La bonne réaction : n’oubliez pas votre camera. Ce serait con de ne pas partager tout ça avec vos potes et vos fans. 

7- On ne te parle que de références musicales dont tu n’as jamais entendu parler

Et oui man, c’est là que tu te rends compte que si nul n’est prophète en son pays, c'encore moins le cas quand c’est au bout du monde.

La bonne réaction : prenez des notes et allez tendre l’oreille en ligne, il y a surement de bons trucs a dénicher, voire de l’inspiration à prendre.

8- Y a des trucs chelous dans le catering 

Genre des fruits, ou des légumes, genre roses, avec des poils, on dirait que ça sort tout droit du 5ème élément..

La bonne réaction : ne goutez que vous si vous avez Smecta et autres médicaments de secours a portée de valise, sinon la date à venir pourrait se transformer en cauchemar. 

9- Tu parles au sondier et aux autres techniciens avec les mains

Et tu te rends compte que le langage corporel n’a rien d’universel. Alors tu donnes tout pour parler en anglais entre les morceaux mais t’as l’impression de te prendre vent sur vent.

La bonne réaction : demander à un local de confiance comment traduire les basiques scéniques avant de monter sur scène. En cas de besoin ça vous sauvera le concert et ça fera énormément marrer lepublic. Et vous faites d’une pierre deux coups de bol.

10- Lié au point 8, tu te demandes comment tu peux aller aux tiolettes une 40aine de fois par jour et assurer le concert quand même...

C’est miraculeux. Comme l’avocat bègue qui ne bute sur aucun mot dès qu’il plaide, ou le timide maladif qui danse comme un cador dès qu’on lui envoie le bon morceau sur le dancefloor. Il y a des mystères comme ça que seule la passion peut expliquer.

La bonne réaction : pensez à votre concert et a rien d’autre. Et au pire demandez au groupe d’improviser un morceau sans vous en prétextant que ça peut être révolutionnaire, et éclipsez vous pendant ce temps la vers la voie royale du soulagement.

11- La gueule de bois que vous ressentez après avoir gouté leur alcool local

Ah j’en ai déjà parlé ? Ben voilà que ça me fait perdre la mémoire en plus. 'tain c’était quand même hyper fort leur truc…

La bonne réaction : molo sur les alcools a plus de 70 degrés. 

12- Le spécial bonus gratos pour ceux qui n’auraient pas déjà lu :

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