LES NOUVEAUX MÉTIERS DE LA MUSIQUE

LE CLOACHARD : MI-COACH, MI-CLOCHARD

C'est la crise man, les temps sont durs, le chômage s'abat sur le pays tel le dernier single de Zaz sur ta radio, et rien n'y fait, on n'arrive pas à inverser cette satanée courbe. Heureusement sur cette planète, des hommes et des femmes un peu plus solidaires que la moyenne, ont choisi d'oeuvrer pour le bien de l'humanité. C'est en s'inspirant d'une initiative sud-africaine que nous vous laissons le soin de juger, que nous proposons aujourd'hui la création d'un nouveau métier, afin d'aider nos amis politiciens dans leur recherches d'hormones de croissance. 

 


NOM DU POSTE : Le cloachard (mi-coach, mi-clochard)

 

DESCRIPTION DU POSTE : Parce qu'on a toujours besoin d'un plus cynique que soi... Figurez-vous qu'en Afrique du sud, précisément à Bloemfontein, l'Emoya Estate est un hôtel de luxe qui n'a rien trouvé de mieux que de proposer à ses clients qui ne souhaitaient pas séjourner dans une des suites 5 étoiles de l'établissement, une option plus "aventureuse" dans un... faux bidonville. Précisons tout de même qu'il en coûtera 60 euros à ceux qui veulent se payer cette ludique expérience, quand un quart de la population en gagne à peine plus de 100 par mois.

 

Et en effet, ça ressemble fort à un shanty town comme dirait Desmond Dekker, avec de baraques de tôle et des chiottes à l'air libre (cf. une bien savoureuse vidéo en fin d'article), mais le frisson est bien encadré puisqu'on se le procure tout de même au milieu d'une réserve naturelle de près de 300 hectares avec resto gastro et spa bourgeois. Comme le proprio des lieux a justifié ce fabuleux projet par un truculent « le monde sait maintenant à quel point les sud-africains sont innovants », reste à lui montrer de quel bois on se chauffe, nous, dans l'hexagone !

 

Comme en parrallèle la mode est au coaching de tout (voix, muscles, mental, sexe, business...), je propose donc que de vrais / faux clochards permettent à tous ceux qui le souhaitent de se payer le luxe d'une vie de musicien de rue l'espace d'un instant.

 

Pour cela rien de plus simple, il suffit de louer des coins de trottoirs particulièrement bien exposés, avec coaching express par le cloachard (prononcez « klowtcharde », à l'anglaise, c'est plus classe...) et mise en pratique dans la foulée.

 


DESCRIPTION DU PROFIL : vif intérêt pour la musique et le pavé, connaissance des rouages de la quête et du passage de chapeau, bon sens du relationnel, dynamique, organisé et rigoureux, bel organe, pédagogie, expérience d'au moins trois ans en tant que mendiant demandée, lettre de recommandations appréciées (voisins, commerçants, agent de la paix...). Néo-hippies s'abstenir. 

 

ENTREPRISE : EURI (entreprise unipersonnelle à responsabilité inexistante)

 

LIEU DE TRAVAIL : La rue mec, la street man, le ghetto mon frère. Le lieude travail peut aller des boulevards du 17ème arrondissement de Paris pour les personnes avides de forts contrastes, aux trottoirs de Villetaneuse, pour parfaire ce parfum d'authentique. 

 

SECTEUR D'ACTIVITE : spectacle vivant pédestre en milieu urbain

 

RÉMUNÉRATIONS, AVANTAGES : 30 euros / heure avec 30mn de cours et 30mn de pratique. À noter que l'adhérent reçoit au passage 80% de la récolte qu'il obtiendra en pièces jaunes (sans minimum garanti), les 20% restant allant au frais de fonctionnement de la société.

 

TYPE DE CONTRAT PROPOSE : Freelance-pierre

 

TEMPS DE TRAVAIL : selon le forfait choisi, 30 euros l'heure ou 150 euros les dix heures. Pour être autonome plus rapidement.

 

CONTACT : écrire à coucousincool@coacharcademy.com
Coacharcademy Inc. Worldwide & Sons, c'est le nom de la boîte (j'ai déjà déposé, cherchez pas).

 

 

> "Si seulement j'avais connu la Coacharcademy..."

 

COMMENTAIRES : Pour agrémenter encore le frisson, il est proposé pour 50 euros de plus, la nuit sous tente dans endroit public bien exposé, et pour 20 supplémentaires le pack "Gangsta Premium", incluant l'arrivée des CRS avec fin de nuit en garde à vue et petit-déjeuner offert.

 
Pour le plaisir des yeux, la vidéo présentant le fascinant hôtel sudaf : 
 
 
 
Et par ici quelques inspirants exemples de véritable art de rue, histoire de reprendre son sérieux et d'inciter à tendre l'autre pièce une prochaine fois que vous croiserez un brillant musicien sur le pavé. 
 

Et de votre côté ? Une idée pour relancer l'économie de notre pays ? Un nouveau métier à suggérer pour résorber le chômage par chez nous ? Nhésitez pas à nous en faire part en commentant cet article via le module Facebook ci-dessous, à nous contacter sur le blog, ou questionner directement l'auteur de ce post ICI

 

 

L'auteur : Cousin Cool se situerait dans la carrière musicale entre Père Castor, Cousin Machin et Daddy Cool. 30 ans qu’il traîne sa carcasse barbue dans les salles et les studios en tant que bassiste, ingénieur du son et régisseur. Du nord au sud de l’Europe, de l’est à l’ouest de l’Amérique, Cousin Cool a bossé avec les plus grandes divas comme avec les pires crasseux. Dans la famille Cool, il n’a jamais été père ou a refusé de le(s) reconnaître. Mais chez les Cool, on est dans le son de la tête au pied, de père en fils depuis une génération, et peu importe si celui de Cousin l’a abandonné à la naissance. De cela comme de tout sauf du son, Cousin se fout complètement et on le lui rend bien.

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