10 trucs pour écrire une bonne biographie pour ton groupe de musique

Il était une fois, c'est pas mal pour commencer, nan ?
Vous avez rencontré les bons, composé les meilleurs, répété en pagaille, enregistré, mixé, masterisé, pressé… et voilà venir l’étape qui sonne pour de nombreux musiciens comme un exercice piégeux. Attention les amis, l’écriture d’une bio est une étape qu’il ne faut pas négliger, car elle imprime pour tous ceux qui ne vous connaissent pas un univers, un ton, au même titre que vos photos promo et bien entendu votre son. Alors voici quelques conseils pour la rédiger au mieux.


Ou alors si vous le faites vous avez intérêt à avoir une bonne plume et à l’assumer. Pour le dire simplement, on est rarement le meilleur pour parler de soi, donc on vous conseillerait fortement de passer l’encrier à quelqu’un dont vous estimez les qualités de scribe. Si jamais ça ne vous tente vraiment pas, faites l’effort de prendre le plus grand recul possible sur vous et votre projet, ce qui n’empêche en rien de trouver des formules élogieuses, quitte à signer d’un nom d’emprunt, ou à ne pas signer du tout.


Il est courant quand un groupe commence à sérieusement se professionnaliser, de confier l’exercice de la bio à un véritable écrivain, ou à défaut (oumf, oumf) à un journaliste. Tant qu’à vendre votre projet, si c’est Philou Manœuvre ou JD Beauvallet qui l’adoube, alors l’impact sur les programmateurs et lecteurs n’en sera que plus important. Vous qui ne connaissez sans doute pas Phil, faites le tour de votre entourage et proposez l’exercice à ceux que ça excite, quitte à avoir plusieurs options et à vous en faire un joli cocktail.

1-Ne pas hésiter à la payer

Vous vous doutez bien que ces journalistes qui brillent ne font pas les gratte-papiers pour rien, donc quel que soit le statut de la personne à qui vous confiez cet exercice, on aime toujours à rappeler dans ces colonnes que tout travail se paie. Donc même si c’est votre pote Kevin qui s’y colle parce qu’après tout il arrive toujours à serrer des gonzesses tellement que quand il écrit on dirait un mélange entre Baudelaire et Booba, et ben lâchez un petit quelque chose à Kévin, un billet, une place de concert pour un groupe qu’il kiffe (nan, pas vous là parce que ça tombe sous le sens que vous l’inviterez), etc.
Qu’il s’agisse de vous ou de Kévin, ne vous embarrassez pas trop de détails et de romance, à moins que ce ne soit un parti pris de surjouer le truc. Dans le cas contraire, faites à la fois factuel et bien écrit.


Posez vous la question de savoir ce qui est VRAIMENT important pour caractériser votre musique. Votre style est important, et la manière dont vous le caractériserez l’est tout autant. Donc posez-vous la question de savoir si « un savant mix entre Pixies et Jean Jacques Goldman sera vraiment parlant pour votre interlocuteur ? Par ailleurs, est ce que le fait de venir de Saint-Léger-du-Bourg-Denis revêt un caractère indispensable ? Faut-il vraiment mentionner que vous avez appris la gratte au Centre Culturel Michel Polnareff de Passy-sur-Burnette avec comme prof Jean-Guy que tout le monde appelait « Guiton la gratouille » tout ça parce qu’il avait les mains baladeuses ? Pas sûr … Donc à l’écriture, mais aussi à la relecture, évitez d’encombrer le lecteur avec des détails sans intérêt.

Et sinon, vraiment au cas où vous auriez vraiment une alzheimite aiguë le jour où vous pondez votre bio, n’oubliez pas vos contacts web, le nom d’un interlocuteur avec adresses et téléphones à jour. Ce serait un peu dommage quand même.

2- C’est comme pour un CV, ne pas jouer les mythos

Vous avez peut-être en tête quelque Rocancourt du pauvre qui a été grillé au boulot alors qu’il avait dit qu’il avait un MBA de Ferronnerie à Harvard alors même qu’il s’est fait dégager en 5ème du collège Sylvie Vartan de Montcuq. Ce qui importe ce n’est pas qu’ils se soient faits dégager en 5ème, ni même pourquoi on appelle un collège Sylvie Vartant, du moment qu’il fait bien le boulot après tout, par contre qu’ils aient inventé le fait qu’ils soient passés par les Sautes ma gueule ! Alors contentez-vous des faits, ou alors…

3- Si vous vous inventez une vie, alors faites le à fond

 

Vous avez raison, ça ne va pas faire vibrer grand monde de dire que votre projet électro-pop est né à Ancenis dans une salle de lycée duquel vous vous êtes fait virer. Alors oui si c’est pour le faire avec classe et finesse, vous avez tout droit d’inventer que vous êtes né en plein Burning Man dans les années 80 et que vous ne connaissez toujours pas vos parents parmi cette fabuleuse communauté à qui vous souhaitez rendre hommage dans vos paroles en anglais qu’un vieux sage new-age vous dicte toutes les nuits dans votre cabane de San Francisco. Par exemple. Parce que vous ne serez pas le premier à camoufler, enjoliver, romancer, à commencer par Daft Punk qui nous fait croire que ce sont des robots après tout, alors que pas du tout, après tout c’est deux nanas qui portent des casques et seraient même mariées avec quatre enfants.

4-Relisez-vous les uns les autres

C’est pas le tout d’avoir une bonne plume, ça ne garantit pas forcément une bonne orthographe. Donc relisez-vous, demandez aux autres membres du groupe de relire, ainsi qu’à votre tante prof de lettres et votre ex qui n’a aucune vertu en la matière mais avec qui vous cherchez à renouer, ce qui sera un fabuleux prétexte. Sachez que comme sur une lettre de motivation, il y a des personnes que ça irrite sacrément de recevoir des mots en langage texto dégueulasse, donc ne tentez pas le diable orthographique et rendez hommage à Serge Bescherelle. C’était pas Serge ?


On vous souhaite d’avoir tout le succès que vous méritez à l’étranger, et pour cela une bonne traduction en anglais sera nécessaire. Comme pour tous les points précédents, mieux vaut s’abstenir si c’est pour que ce ne soit pas bien fait. Donc oubliez Gogol Trad et demandez à votre prof d’anglais préférée dont vous étiez secrètement amoureux (à moins que ce ne soit votre ex en question auquel cas vous avez déjà renoué le contact avec elle et ça c’est COOL DUDE !), votre « corres » de Bristol, ou votre vieux pote Jim de Chicago, de si ce n’est traduire, au moins relire votre traduction qui à moins que vous n’ayez vraiment été enfanté au Burning Man, doit sentir la perfectibilité

5-Pour faire bonne impression, choisissez un beau papier

Vous aurez noté le jeu de mot infernal à la Lolo Ruquier ? Bon, tout est dit, il est encore utile pour bien des usages (démarchages de bookeurs, managers, voire certains tremplins, salles ou festivals), d’en passer par un dossier physique, auquel cas ne lésinez pas sur la finition. C’est votre CV après tout, et un CV imprimé sur du papier dégueulasse ça donne juste envie de se torcher avec, et encore.

 

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Ecrit par Confliktarts
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